Par une excellente soiree d’hiver, Adele, 20 annees, etudiante, s’offre votre taxi pour rentrer chez celle-ci.
Une folie ! Qu’elle ne regrettera pas, loin de la.
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« Euh, excusez-moi, vous voulez monter ? » C’est sorti sans elle de ma bouche. Manque une seconde, je ne crois aux consequences de cette invitation. Tout ce que je sais, c’est que j’ai le desir de passer la nuit avec l’homme qui se deniche en face de moi. Que je veux qu’il vienne i la maison et qu’il pose ses levres sur les miennes. La, maintenant, d’emblee. L’inconnu au volant de le taxi semble d’abord interloque par ma proposition. Il ne repond pas grand chose. Puis un leger sourire nait via le visage. « Eh bien oui, par exemple, finit-il par me penser, avant d’ajouter : je gare la voiture et j’arrive. »
Je le regarde redemarrer, stupefaite ma propre audace. Je ne suis pas vraiment le genre de fille a ramener n’importe qui i la maison. Je viens d’avoir 20 annees et j’ai perdu ma virginite deux annees auparavant, avec 1 garcon un brin plus age. J’ai ensuite enchaine quelques techniques d’histoire d’amour mais rien de fort marquant. Alors que l’annee s’acheve, j’ai hate de vivre de nouvelles experiences sans Afin de autant oser faire le premier nullement.
Ce jeudi jour avait commence de maniere tres banale. Un apero avec ma bande de potes une fac de lettres. Quelques canettes de biere, des cigarettes roulees ainsi que grandes discussions politiques. Moyennement le programme ideal pour croiser l’homme ma life. J’ai bien tente de convaincre faire mes amis d’aller danser dans des bars mais romance tale web pas grand chose a faire. Au bout de quelques verres, J’me resigne et je laisse filer les heures a refaire l’univers en petit comite. Vers 3 ou 4 heures du matin, J’me rends compte que j’habite censee aller a la fac le lendemain et que celui-ci faudrait que je dorme un brin. Je fais de suite le calcul du budget d’etudiante et j’annonce triomphalement que, ce apri?m, je joue les princesses : je vais rentrer en taxi ! Titubant legerement sous l’effet de l’alcool, j’agite la main tel en films en direction de la rue et, deux minutes apri?s, 1 taxi s’arrete pres de moi. De l’interieur de l’imposant vehicule noir s’echappent deux notes feutrees de jazz. Je prends place a l’arriere et felicite le chauffeur Afin de la specialite une musique apres lui avoir donne mon adresse. Il me sourit en retour sans rien dire et se met a rouler dans la nuit. Cela fait reellement froid, mais je me sens soudain incroyablement heureuse, tel si tout est possible. Comme si j’etais enfin devenue une adulte, a rentrer en taxi beaucoup apres minuit. Au retroviseur, le chauffeur et moi echangeons un regard, puis deux. Cela a de grands yeux bleus qui me fixent sans ciller. Il devisage comme s’il comprenait exactement votre que je ressentais. Legerement troublee, je me detourne et me concentre sur le paysage nocturne des quais parisiens qui defilent.
« A aucun moment, nous ne nous sommes demande nos prenoms, des ages. Cela ne fallait pas rompre le charme. »
Une nuit parfaite.
« Mademoiselle, voulez-vous une cigarette ? » Notre voix du chauffeur reste i fond, ses intonations sont elegantes. Je murmure 1 oui amuse et le laisse fouiller dans la boite a gants d’ou il sort un paquet de mentholees et un briquet. Nous ne disons ensuite plus un mot, fumant en ecoutant ces pii?ces de jazz que je ne connais jamais, mais qui se gravent au sein d’ la memoire. Je ne vois que le dos et le profil du chauffeur mais je devine un visage a toutes les traits fins, une chemise bleue retroussee aux manches. A l’interieur du taxi, une legere tension monte, que je ne parviens jamais a identifier franchement. Tres vite, beaucoup trop vite, nous arrivons devant chez moi. Je regle la course et sors a regret du vehicule. Ce moment hors un moment s’apprete a devenir un vague souvenir. Mais, au moment de composer mon code, je m’apercois que le taxi est toujours la. Comme quand il attendait que je sois bien rentree Afin de disparaitre dans la nuit. Je m’approche pour le remercier, ainsi, la phrase m’echappe aussi, limite malgre moi : « Euh, excusez-moi, vous voulez monter ? »
Tandis que le chauffeur gare sa voiture a deux metres de mon immeuble, ma respiration s’accelere. Est-ce vraiment raisonnable de laisser entrer chez moi votre inconnu, qui doit avoir dix ans encore que moi ? Mais, si le chauffeur revient et qu’il me sourit timidement, mon coeur chavire et J’me dis que je dois ecouter mon instinct et lui faire confiance. Nous montons en silence faire mes cinq etages. Je vis dans un studio d’etudiante parisienne typique : 1 canape-lit que j’ai i chaque fois la flemme de replier, des bouquins qui trainent partout et une mini-kitchenette. Dix-sept metres carres qui representent mon independance toute neuve, et ou je viens de ramener cet homme. Nous nous retrouvons l’un i ci?te de l’autre, legerement embarrasses. Cela nous faudra plusieurs grandes minutes avant de nous choisir a nous embrasser. Le contact de ses levres reste doux et sensuel, je sens le desir monter en moi par vagues. Je lui enleve sa chemise, il parai®t intimide, tel si c’etait moi et non lui qui avais le plus d’experience. Nous faisons l’amour en silence, en echangeant des regards complices dans la penombre, comme amuses avec l’incongruite en situation.
. avec 1 parfait inconnu.
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