Elyze, le Tinder d’une presidentielle, et la gestion des precisions personnelles politiques

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L’application a deja ete telechargee plus d’un million de fois. Elyze propose a toutes les internautes de denicher le candidat qui leur convient le plus pertinent. Mais le succes a souleve de nombreux questions sur la facon dont seront gerees des informations personnelles politiques sur la toile.

Capture d’ecran de l’application Elyze

C’est une jeune femme prenommee Elise (et qui hesitait a voter pour la prochaine presidentielle) qui aurait inspire les deux createurs de cette application Elyze, accessible avec le commencement de l’annee sur iOS et Android. Gregoire Cazcarra, etudiant a l’ESCP et Francois Mari, etudiant a HEC Montreal, ont eu l’idee de creer une telle application qui se propose d’aider nos electeurs, et les plus jeunes surtout, a Realiser un tri parmi la multitude de candidats qui se presentent a l’election presidentielle. Leur intention est de combattre l’abstention, particulierement important chez nos 18-29 annees, ainsi, de susciter chez les plus jeunes de l’interet concernant le scrutin d’avril 2022. Comme sur Tinder (application specialisee au sein des rencontres amoureuses), l’internaute se voit suggerer des propositions politiques, emanant des programmes des divers candidats, sans qu’il soit indique avec quel candidat ou quelle candidate la proposition reste soutenue. L’utilisateur pourra tel via Tinder « swiper » (balayer l’ecran de son portable) concernant la gauche ou J’ai droite, en fonction de son choix, ainsi, passer a le sujet suivante. Apres avoir repondu a quelques dizaines de questions, le futur electeur se voit aussi proposer un classement des personnalites politiques desquelles Il semble cense etre le plus proche. L’application lancee en tout debut d’annee rencontre un succes immediat : ses createurs revendiquent plus d’un million de telechargements. Elyze reste en tronche du classement francais des « app » specialisees dans l’actualite.

Des failles dans l’algorithme

Neanmoins, des le 12 janvier, Jean-Luc Melenchon est le premier a emettre des doutes sur l’impartialite de cette application. Sur son compte Twitter, le candidat Notre France Insoumise denonce un « coup tordu » et remarque que si l’internaute accepte chacune des propositions qui lui seront soumises, aussi c’est Emmanuel Macron qui arrive en tete dans le podium. Le President sortant reste presente comme le candidat dont les remarques correspondent l’ideal a celles que l’utilisateur a validees. En cas d’ex aequo entre deux candidats a la fin du sondage, un bug informatique placait systematiquement en tete… le aussi Emmanuel Macron. Depuis, les createurs de l’application ont modifie l’algorithme. Et ces defaillances ont ete reparees.

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Un jeune expert informatique de 25 ans, Mathis Hammel, specialiste du code, a achete d’autres dysfonctionnements. Cela parvient entre autres a s’infiltrer dans l’application pour ajouter une proposition (« virer Jean Castex et le remplacer via Mathis Hammel »). Le jeune expert lance l’alerte via plusieurs messages publies concernant Twitter le 15 janvier. Depuis, ces failles ont ete corrigees :

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J’ai deniche dans le logiciel un moyen de modifier completement les programmes politiques affiches avec l’application sur les telephones de tout un chacun. Et donc, votre defaut aurait pu etre utilise via d’autres, malveillants, a Plusieurs fins de manipulation politique. Il etait facile de modifier les renseignements contenues dans l’application, discretement, pour presenter tel ou tel programme de maniere plus attractive. Il etait facile de biaiser l’algorithme. Alors evidemment, cette application ne vous evoque jamais pour qui vous allez voter au printemps, ainsi, elle n’ira jamais voter a la place Au moment de l’election. Mais tout ainsi, si cette « app » vous informe que vous etes d’accord entre autres avec 90% des propositions de tel ou tel candidat, ce qui peut evidemment influencer la conseil le jour du scrutin. Particulierement chez un electorat petit, peut-etre get it on appli rencontre plus malleable ou moins bien informe. Rassurez-vous, aucune personne malveillante n’a utilise cette faille. J’ai prevenu des developpeurs. Et ensemble, nous avons reussi a reparer votre bug

F. Mari et G. Cazcarra, les 2 createurs d’Elyze, ont aussi finalement rendu public et accessible le code de l’application, en « open source », afin que d’autres informaticiens puissent verifier de l’interieur De quelle fai§on leur outil fonctionne.

J’ai collecte de donnees politiques…

En investiguant, le jeune expert informatique Mathis Hammel repere votre nouvelle souci concernant votre application. Des sa premiere connexion a l’application, l’utilisateur reste invite a fournir plusieurs informations personnelles : une date maternel, le genre, et le code postal. Puis ensuite il est invite a satisfaire a votre questionnaire politique fouille, permettant ainsi a toutes les deux developpeurs de creer une gigantesque base de donnees, qui aurait pu etre utilisee a des fins politiques :

Au debut, des createurs d’Elyze ont vraiment affiche un intention de pouvoir revendre ces donnees personnelles. C’etait ecrit noir sur blanc dans l’application. Mais la gestion des informations personnelles, qui plus est lorsqu’elles procurent des informations politiques, est un sujet important. Cela reste, a mes yeux, capital de garder ces informations sous 1 controle strict. Et de ne point les donner ou les revendre au premier parti politique venu ou a une boutique.

Alertee par quelques internautes, la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertes) a indique le 17 janvier dernier a l’AFP qu’elle « examinait le fonctionnement de cette application et qu’elle se reservait le droit d’effectuer usage de ses pouvoirs repressifs » en cas de manquement au reglement general via la protection des donnees (RGPD). L’institution, gardienne des precisions privees des francais dans internet, declare aussi que « de maniere generale, ce genre d’applications devra prevoir des garanties fortes Afin de abriter nos precisions de ses utilisateurs ».